Loin du cliché souvent véhiculé, les
troubadours n’étaient pas des baladins allant de château en château, mais des
poètes, quelle que soit leur condition ; qu’ils fussent grand seigneur ou fils
de serviteur, noble dame ou religieux, l’art de « trouver » était un talent,
non un métier. Les troubadours ont eu l’idée d’élever les langues romanes
toutes neuves au rang de langues littéraires, supplantant le latin. Ils ont
fait de la femme, mieux que l’égale de l’homme, sa suzeraine. Ils ont inventé
le concept de « l’art pour l’art ». Ils ont inspirés les poètes de la
Renaissance, puis les romantiques, et même les surréalistes, et sont à la clef
de toute l’histoire de la poésie européenne.
Céline et Vincent interprètent les
troubadours ensemble depuis 1995. Travaillant sur la continuité entre la
chanson courtoise et la musique populaire, ils pratiquent volontiers la fusion
entre l'instrumentation médiévale et l'instrumentation moderne, consacrant ce
mélange par l'utilisation de la guitariole de Vincent Magrini, une guitare à
archet créée par lui, aux sons riches et inattendus. Sans s'éloigner de la
sobriété originelle de la musique médiévale (une chanson peut être interprétée
simplement par une voix et une vièle, voire parfois a capella...), mais sans
prétention non plus à la reconstitution historique, privilégiant le simple
"joi" musical...
Vidéos :
Liens audio :
Tant ai mo cor ple de joya, de Bernard de Ventadour
Fin joi me donn'alegransa, texte de la comtesse de Die, mélodie de Guiraut de Borneil
Fin joi me donn'alegransa, texte de la comtesse de Die, mélodie de Guiraut de Borneil
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